On s’retrouve encore face à face
Toi, moi et cet ennui tenace
On se retrouve encore en surface
Toi, moi et tout ce qui nous lie
Il faut bien voir les choses en face
On est vraiment dans de sales draps
Il ne faut pas s’voiler la face
Je n’ai jamais tenu en place
Ce soir c’est rouge, impair et passe
On joue au chat et au sourire
On ne prend plus le temps de lire
Alors on joue à qui perd gagne
On n’a jamais aimé l’champagne
Et tu as beau en faire tonnes
Il n’y a plus rien qui m’étonne
Et tu as beau en faire des tonnes
Je te pardonne une fois encore
C’est surement la faute de l’automne
Et chaque nuit l’envie nous fuit
La nostalgie perfide et vile
Mouille tes grands yeux vicieux
Et on se pose des tas d’questions
N’devait-on pas faire un enfant
Et surtout gagner plein d’argent
Mais on ne se fait même plus mal
Alors on regarde la télévision
Et tourner tourner les poissons
Mais tout cela n’est pas très grave
C’est juste cette foutue vie qui file
C’est pas coton mais parfois bon
Oui c’est injuste cette vie qui brûle
C’est pas foutu pourvu qu’ça dure
Non tout cela n’est pas sérieux
C’est juste la vie qui griffe encore
Et qui fait trembler les jeunes filles
Juste la vie qui pleure sur son sort
Et fait morfler les garçons sages
C’est notre histoire humide et vaine
Mais c’est la vie qu’on a voulu
Oui c’est l’envie avide et pleine
Mais on a fait tout c’qu’on a pu
Tes yeux tristes là sur l’horizon
Les cieux gris qui pleurent sans raison
Jamais vraiment à l’unisson
C’est comme dans une chanson d’Rémi Parson
C’est comme dans une chanson d’Rémi Parson
Dans une chanson d’Rémi Parson
© Matthieu Dufour